Lors de la séance de clôture de la conférence eTw 2018, on fait le bilan de l’action eTw en citant Villani : “Pour l’heure, les grandes tentatives menées pour numériser l’enseignement sont plus ou moins des échecs. On voit bien que, finalement, ce qui compte ce n’est pas le médium, la technologie, mais la relation humaine entre l’enseignant et l’élève ou l’étudiant.” #ETCon18
Cédric Villani montré en exemple à #eTconf18 pic.twitter.com/5WVSJXOk7N
— Julien Cabioch (@vivelesSVT) October 27, 2018
Lors de la séance de clôture de la conférence eTw 2018, on fait le bilan de l’action eTw en citant Villani :
“Pour l’heure, les grandes tentatives menées pour numériser l’enseignement sont plus ou moins des échecs. On voit bien que, finalement, ce qui compte ce n’est pas le médium, la technologie, mais la relation humaine entre l’enseignant et l’élève ou l’étudiant.” #etconf18
Le mathématicien Cédric Villani, médaille Fields 2010, partage sa vision de l’avenir de l’éducation et des métiers.
LE MONDE | 03.01.2017 à 15h52 • Mis à jour le 08.02.2017 à 15h27 |Propos recueillis par Laure Belot
Cédric Villani, Médaille Fields en 2010 et directeur de l’Institut Henri-Poincaré, à Paris, fait partie des trente-cinq personnalités auxquelles Le Monde a demandé de partager leur vision du futur pour aider les jeunes à trouver leur voie dans un monde en pleine mutation. […]
A quoi ressemblera l’école de demain ?
L’école de demain, cela reste en premier lieu l’enseignant. Malgré les promesses de cours en ligne révolutionnaires, l’impact de ces enseignements au niveau mondial reste modeste. Pour l’heure, les grandes tentatives menées pour numériser l’enseignement sont plus ou moins des échecs. On voit bien que, finalement, ce qui compte ce n’est pas le médium, la technologie, mais la relation humaine entre l’enseignant et l’élève ou l’étudiant. Cela demeurera ; j’y crois profondément.
En revanche, plus que jamais, l’école doit ouvrir au monde, inviter les jeunes à se frotter à des projets divers, à voyager. Il faudrait généraliser les initiatives de type Erasmus, envoyer systématiquement les étudiants suivre des stages ou des cours dans des environnements différents de ceux auxquels ils sont accoutumés. Je fais partie d’une espèce aujourd’hui rare, celle des fédéralistes européens, qui croient que la seule issue à long terme pour la survie et le rayonnement de l’Europe, c’est l’intégration d’un tout politique plus construit mais pour autant pas uniformisant, et j’ai coutume de dire que l’Europe est une école, une opportunité de formation extraordinaire et que le simple fait de voyager dans des cultures, des systèmes différents est un apprentissage incomparable.
(publication d’extraits de l’article publié dans l édition électronique du journal “Le Monde” https://www.lemonde.fr/o21/article/2017/01/03/cedric-villani-plus-que-jamais-l-ecole-doit-s-ouvrir-au-monde_5057106_5014018.html )