Fantômes et sorcières s’apprêtent à rôder autour des maisons. Chaque 31 octobre, c’est Halloween. Elle est probablement l’une des fêtes les plus populaires chez les enfants anglo-saxons. Ces derniers, déguisés, vont frapper aux portes afin de collecter des bonbons. Mais d’où vient cette tradition ?
Il y a plus de 2 500 ans, Halloween était une fête celtique (c’est-à-dire venue d’Écosse, du Pays de Galles et d’Irlande). Elle était appelée à l’époque « la nuit du Samhain » (nom du dieu des morts chez les Celtes). Pour ce peuple, le 31 octobre marquait la fin de l’été, des récoltes et le dernier jour de l’année. Durant la nuit, les habitants faisaient la fête et participaient à de nombreux rituels afin de s’assurer que l’année suivante serait bonne.
DES BONBONS OU UN SORT ?
Durant cette nuit-là, les Celtes pensaient que des passages s’ouvraient entre le monde des morts et celui des vivants. On disait que les âmes des disparus de l’année revenaient sur Terre et devenaient visibles. Les gens allumaient alors de grands feux dans les rues pour apaiser d’éventuels esprits mauvais. Et ils déjouaient les sortilèges des revenants en se déguisant en monstres. Ils gardaient aussi des friandises dans leurs poches dans l’espoir de pouvoir marchander tout mauvais tour ! Voilà pourquoi dans la tradition d’aujourd’hui les enfants viennent réclamer des bonbons en criant « Farce ou bonbons, renifle mes pieds ou donne-moi quelque chose de bon à manger ! ».
« ALLÔ, WEEN ? ICI TROUILLE ! »
Que serait Halloween sans les histoires de fantômes, de sorcières et de monstres poilus ? Les êtres humains aiment se faire peur. Mais pourquoi donc ? « Il est normal d’avoir peur, car la peur sert d’alarme face à un danger, explique le docteur Christophe André, psychiatre. Mais pour ne pas être effrayé non plus par tout, et rester équilibré face à ces dangers, les gens aiment de temps en temps se donner quelques frissons avec des films d’horreur, des manèges à sensations fortes ou des sports à risque… Comme un petit rappel pour s’assurer que l’on est toujours capable de ressentir la peur, mais de façon sécurisée : on sait que les monstres du film n’existent pas, que la corde va retenir celui qui saute dans le vide, etc. Sinon, ce ne serait pas du plaisir, mais une vraie frayeur. »
Lise Le Fanu
Le succès fou d’Halloween aux États-Unis
Les États-Unis sont le pays qui célèbre le plus Halloween dans le monde, avec le Canada. Cette fête, très commerciale, soulève presque autant d’enthousiasme que Noël. Les maisons américaines sont très décorées (citrouilles géantes, faux squelettes, maisons hantées…) pour accueillir les enfants venant demander des friandises.
Mais Halloween n’attire pas seulement les enfants : 1 Américain sur 2 se déguise, ce jour-là. D’ailleurs, cette année, le costume le plus porté par les enfants sera un déguisement de super-héros. Les adultes, eux, seront plutôt déguisés en sorcières*.
L’Irlande, le pays d’origine d’Halloween
Halloween est une fête très importante en Irlande (Europe). C’est d’ailleurs dans ce pays qu’elle a été inventée, il y a plus de 2 000 ans. À l’origine, les Celtes célébraient chaque année le début de l’hiver le 31 octobre. Ils allumaient alors de grands feux et se déguisaient en monstres pour chasser les mauvais esprits. Aujourd’hui, Halloween est toujours beaucoup fêtée en Irlande : des feux d’artifice sont tirés dans tout le pays. Et un immense défilé costumé est organisé dans les rues de Dublin, la capitale de l’Irlande.
La fête des Morts au Mexique
Au Mexique (Amérique du Nord), on ne célèbre pas vraiment Halloween, mais “la fête des Morts” les 1er et 2 novembre. C’est un rendez-vous très joyeux, qui célèbre les défunts : selon la tradition mexicaine, ces jours-là, les morts reviennent chez eux… faire la fête ! Et pour cela, les familles préparent leurs maisons pour les accueillir. Les Mexicains installent alors des autels avec des photos de leurs morts et jouent de la musique. Ils se maquillent aussi le visage en squelette, et défilent dans les rues, comme pendant le carnaval.
Alors, c’est le moment de jouer!!!